Combien d’entre nous ont grandi en entendant ces petites phrases : « faut souffrir pour être belle », « t’es un grand garçon, à ton âge on ne pleure plus », « on n’a jamais rien sans rien », « on ne se refait pas », « on ne peut pas tout avoir »… Et combien encore d’entre nous les répètent régulièrement à leur entourage ? Oh bien sûr, sans penser à mal ! Il n’empêche !
Ces petites phrases qu’on nous assène à coups de sourires durant notre enfance sont des empêcheuses de grandir en rond, en confiance et en toute liberté !!! Et au fil des années, elles finissent par s’imprimer en nous et y laisser d’indélébiles traces qui conditionnent nombre de nos comportements d’adulte.
Ces petites phrases en apparence si inoffensives et dites « pour notre bien » façonnent tellement notre inconscient collectif qu’on ne les remarque même plus. Elles passent presque inaperçues…et pourtant quels dégâts elles peuvent causer ! Parfois elles nous poussent, inconsciemment, à l’auto-sabotage, à nous restreindre nous-mêmes dans nos possibilités, nos talents et nos choix de vie. Ces petites phrases s’insinuent dans chacune de nos moindres failles, fissures quasi invisibles et creusent lentement leur sillon destructeur. Et si nous n’y prenons pas garde, nous les transmettons gentiment en héritage à nos enfants qui, eux, à leur tour les transmettront à leurs propres enfants. Ah ça, si nous n’y faisons pas plus attention, ce sont elles qui auront raison de nous et des générations à venir !
Alors comme me disait si justement ma grand-mère : « Ma petite, tourne sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler. » Oui, tournons sept fois notre dans langue dans notre bouche avant d’envoyer en l’air l’une de ces petites phrases assassines !!!
Et moi, je vous le dis mesdames, quel que soit votre âge, vous êtes belles, sans avoir besoin de souffrir. Et je vous le dis messieurs, quel que soit votre âge, laissez aller vos larmes, c’est votre droit le plus précieux. Osez exprimer vos émotions, vos faiblesses, votre sensibilité, vous n’en serez que plus forts.
Et tous ensembles soyons vigilants face à ces petites phrases qui font des maux.