Une semaine après nous être réveillés dans l'effroi et la stupeur de ces tremblements de terre qui ont touché une région grande comme la Hongrie tout entière, aujourd'hui beaucoup d'entre nous sont moralement épuisés et toujours en état de choc.
Une semaine à se jeter dans l'action solidaire : collecter de la nourriture, des dons en argent, donner notre sang et malgré tout nous sentir tellement impuissants et désemparés. Comment soulager toute cette souffrance, aider les rescapés, soutenir ceux qui ont tout perdu ? Ces questions tournent en boucle dans nos esprits tout comme ces images horribles sur nos écrans et nous ne parvenons pas à nous en défaire, même nos nuits en sont hantées.
Une semaine aussi de solidarité internationale où l'aide arrive de tous les pays, où l'humanité révèle ce qu'elle a de meilleure en elle, où cette fois nos larmes sont des larmes de reconnaissance.
Personnellement je me suis effondrée d'émotion en voyant cette équipe de sauveteurs kirghizes arriver à l'aéroport d'Istanbul apportant avec elle 120 yourtes afin de donner un abri confortable à ceux qui n'ont plus de logement. Ayant vécu au Kirghizstan il y a 10 ans, je connais la situation économique de ce pays et leur aide me touche tout particulièrement.
Une semaine aussi pour revoir les amis, partager nos peines et nos espoirs aussi.
Une semaine également où j'ai reçu tant de messages de soutien et de dons de mes amis en Europe, de photos des actions menées sur le terrain grâce à vos dons en argent.
Une semaine qui m'a paru si longue et si courte en même temps tellement elle fut pleine d'émotions, d'action, de travail qu'il faut assumer chaque jour car la vie continue malgré tout, car il faudra reconstruire ces habitats détruits, ces âmes brisées, ces familles ruinées... mais ça nous le ferons tous ensemble et chacun à notre rythme.
Et dans cette effroyable catastrophe, sans doute, apprendrons nous à devenir plus humain encore.